Catégorie : Football et diversité

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Homo ou hétéro, on porte tous le même maillot !

Par | Football et diversité | Aucun commentaire

Dans le cadre de la journée mondiale contre l’homophobie du 17 mai, et à l’occasion de la 37ème journée de Ligue 1 Uber Eats et de la 38ème journée de Ligue 2 BKT, les PanamBoyz & Girlz United s’associent, une nouvelle fois, à la Ligue de Football Professionnel et ses 40 clubs de football professionnel, pour lutter contre l’homophobie sur tous les terrains, en partenariat avec Foot Ensemble et SOS Homophobie.

C’est déjà la quatrième saison que nous accompagnons la LFP dans sa volonté de lutter contre l’homophobie : après les lacets arc en ciel (2014, 2016) puis les brassards arc-en-ciel (2018, 2020), nous passons à l’étape supérieure cette année.

Sur une idée originale de notre association et de Foot Ensemble, un clip inédit a été mis en ligne ce mercredi 12 mai 2021 :  réalisé bénévolement par Fabien Onteniente, le court-métrage « Un Samedi sur la terre » vise à sensibiliser et à entraîner une prise de conscience du plus grand nombre en suscitant de l’empathie envers un jeune passionné de football et en mobilisant, pour la première fois en France, des joueurs professionnels en activité pour porter ce message. Ils sont 32 à reprendre ensemble le slogan de cette campagne inédite dans l’hexagone : « homo ou hétéro, on porte tous le même maillot ».

Le court-métrage illustre une scène souvent considérée comme banale mais insistant sur ses enjeux et conséquences, soulignés par le slogan final : « Les mots ont un sens, ne l’oublions jamais ! Mettons l’homophobie hors-jeu. ». Le message « Homos ou hétéros, on porte tous le même maillot ! » est ensuite repris par 32 joueurs professionnels, mobilisés pour ce combat et prêtant leur voix et leur visage pour essayer d’atteindre un maximum de personnes.

Le court-métrage sera diffusé sur les plateformes digitales de la Ligue, des clubs mais aussi sur des grandes chaînes de télévision d’ici à dimanche.

Parallèlement, et là aussi pour la toute première fois en France, à notre initiative, les clubs ont été invités à floquer les maillots de leurs joueurs de numéros colorés en arc-en-ciel, reprenant le drapeau arc-en-ciel, symbole de paix, de diversité et surtout symbole par excellence du mouvement LGBT. À l’issue des matchs, ces maillots exceptionnels seront mis aux enchères au profit des associations de lutte contre l’homophobie partenaires de la LFP, Foot Ensemble, PanamBoyz & Girlz United et SOS Homophobie, sur la plateforme internationale MatchWornShirt.

À la suite du protocole de match, juste avant le coup d’envoi, joueurs et arbitres se réuniront également autour d’une affiche « Homos ou Hétéros, on porte tous le même maillot ». Les arbitres et délégués de match afficheront leur soutien en portant un brassards arc-en-ciel, également proposés aux entraîneurs et aux journalistes TV.

Cette journée est également l’occasion de dévoiler les résultats d’une grande enquête menée par l’association Foot Ensemble, en partenariat avec la LFP et le Fondaction du Football, et grâce à la participation des centres de formation et des pôles espoir. Cette étude inédite décrypte les perceptions et attitudes des jeunes joueurs et joueuses de football vis-à-vis de l’homosexualité dans la société, et plus spécifiquement dans le milieu du football. Vous pouvez retrouver ici ses principaux enseignements, plutôt encourageants

https://www.lequipe.fr/Football/Article/Homophobie-chez-les-jeunes-dans-le-foot-quelle-est-la-realite-en-france/1251272

Notre combat pour un football 100% inclusif est encore loin d’être achevé, en témoignent récemment le témoignage accablant de Ouissem Belgacem ou encore les propos homophobes (« bande de tapettes ») proférés par Presnel Kimpembe le week-end dernier à sa sortie de terrain. Mais nous sommes sur la bonne voie. La prise de conscience des différents acteurs du foot est là, excepté malheureusement le 1er d’entre eux, Noël Le Gräet, toujours aussi aveugle et sourd dès qu’on parle de discrimination.

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Notre tribune dans Le Monde : Noël Le Graët, ça suffit !

Par | Football et diversité | Aucun commentaire

« Celui qui minimise ouvertement le racisme, le sexisme et la “LGBTIphobie” ne peut prétendre rester le “patron” du foot français. »

Tribune. Chacune de ces phrases a été prononcée par Noël Le Graët, président de la Fédération française de football (FFF), c’est-à-dire dirigeant de la fédération sportive la plus importante à l’échelle de notre pays et l’une des plus importantes en Europe. Le 10 septembre 2019, à propos de l’arrêt de plusieurs matchs de football de L1 et de L2 à la suite de cris et chants homophobes : « Je n’arrêterai pas les matchs, je suis contre totalement. (…) Je ne veux pas être pris en otage de l’homophobie. »

Le 15 septembre 2020, après des soupçons d’insultes racistes lors du match de football PSG-OM : « Le phénomène raciste dans le sport, et dans le football en particulier, n’existe pas ou peu ». Le 3 mars 2021, au sujet de tensions au sein de l’équipe nationale de football féminin : « Elles n’ont aucun match perdu. Donc elles peuvent se tirer les cheveux, ça m’est égal. »

Ces phrases sont malheureusement symptomatiques de la légèreté avec laquelle Noël Le Graët a traité durant son mandat les questions de racisme, de sexisme et de LGBTIphobie [la stigmatisation à l’encontre des lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexes]. Des questions qui, d’ailleurs, n’ont fait l’objet d’aucun plan ni d’aucune action d’ampleur visant à les combattre au cours de ses trois derniers mandats.

Cynisme

On peut aussi pointer le manque de considération de la FFF et de Noël Le Graët pour le football féminin, comme l’attestent de façon criante les différences de moyens qui lui sont alloués par rapport au football masculin, ou encore le faible nombre de femmes licenciées, à trois ans de Jeux olympiques qui, à Paris, se veulent exemplaires en matière de parité et d’inclusion. Mais comment M. Le Graët pourrait-il mettre une parcelle de son énergie à combattre des phénomènes qu’il nie ou minore ?

On pourrait se dire que, fort heureusement, le mandat de Noël Le Graët touche à sa fin. En effet, ce samedi 13 mars, l’assemblée fédérale de la FFF élira la prochaine équipe qui dirigera la fédération. Problème : l’équipe favorite est celle constituée par… Noël Le Graët, qui est donc quasiment certain de rester à la présidence de la fédération !

Ainsi, en 2021, en France, au sein d’une fédération bénéficiant d’une délégation de service public, tenir des propos intolérables et minimiser des phénomènes de haine ne sont pas des actions suffisamment disqualifiantes pour qu’elles barrent la route à une candidature à la présidence. Pire, de telles actions ne sont même pas suffisamment disqualifiantes pour empêcher celui ou celle qui en aurait été l’auteur ou l’autrice, de pouvoir espérer remporter l’élection par ses pairs.

Notre alerte changera-t-elle quelque chose au résultat du vote de l’assemblée fédérale de samedi ? Vraisemblablement, non. Et pour cause : ce que nous dénonçons est connu de toutes les personnes qui participeront à ce vote, et le niveau de cynisme qui aboutit à une situation aussi affligeante ne changera pas fondamentalement par la grâce des réflexions d’une nuit. Mais nous ne pouvons faire comme s’il n’y avait pas d’affaire et laisser les personnes voter dans le confort d’une bonne conscience qui ne devrait pas être.

Un mauvais signal

Nous tenons à dire et à affirmer qu’une nouvelle présidence de Noël Le Graët serait un très mauvais signal pour notre pays et pour sa fédération qui ne peuvent pas continuer à maintenir dans des fonctions exécutives des personnages dont les valeurs sont si éloignées de celles de la République mais aussi du milieu au sein duquel ils exercent des responsabilités.

Nous tenons à dire et à affirmer que la puissance publique ne peut pas détourner son regard devant une telle situation, contraire d’ailleurs à l’image d’un pays qui a organisé les Gays Games en 2018, s’est enorgueilli de la victoire de son équipe de football masculin à la Coupe du monde cette même année, et a organisé la Coupe du monde de football féminin l’année suivante.

Nous tenons à rappeler et à affirmer que nous sommes en 2021 et que, demain, un personnage qui minimise ouvertement et de façon répétée le racisme, le sexisme et la LGBTIphobie ne peut prétendre rester le « patron » du sport le plus populaire de notre pays et en particulier chez les jeunes.

Liste des signataires : Saphia Aït Ouarabi, vice-présidente de SOS Racisme ; Eric Arassus, président de la Fédération sportive gaie et lesbienne (FSGL) ; Hermann Ebongue, président de Sportitude France ; Laurie Fradin, présidente de Paris Arc-en-ciel ; Lucile Jomat, porte-parole de SOS Homophobie ; Agnès Koduah, secrétaire générale de Sportitude France ; Bertrand Lambert, président des PanamBoyz & Girlz ; Yoann Lemaire, président de Foot ensemble ; David Malazoue, président de SOS Homophobie ; Dominique Sopo, président de SOS Racisme.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/12/celui-qui-minimise-ouvertement-le-racisme-le-sexisme-et-la-lgbtiphobie-ne-peut-pretendre-rester-le-patron-du-foot-francais_6072926_3232.html?fbclid=IwAR2CXtpx6HDzbs6Yssj_c3aX97VP00jgHjC6W-pMVIucKM0qS7ArffyeFnA

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« Montrer aux jeunes filles qu’elles peuvent accéder aux terrains de sport »

Par | Football et diversité | Aucun commentaire
Dans le cadre de l’appel à projets « Paris Sportives », la Ville de Paris et Paris 2024 ont choisi 14 lauréats. Parmi eux, notre club ! Objectif : favoriser la pratique sportive féminine dans l’espace public, notamment sur les « city stades ».
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A Paris, les femmes représentent 53 % de la population. Pourtant, des inégalités se manifestent encore dans tous les aspects de la vie courante, y compris dans le sport. Les « city stades », ou terrains multisports, sont par exemple occupés entre 85 et 100 % du temps par des hommes. D’où la volonté de la Ville de Paris de favoriser la mixité dans ces lieux, qui contribuent également à augmenter la mixité dans la ville.
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Cofinancé à hauteur de 100 000 € par la Ville de Paris et Paris 2024 dans le cadre de l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques, « Paris Sportives » a pour but d’engager les femmes à réutiliser les terrains de sport en accès libre. Cet appel à projets est né dans le cadre du programme « Transformations olympiques ».
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Deux disciplines ont été privilégiées : le basketball et le football, deux sports majoritairement pratiqués sur les terrains. Tous les projets sélectionnés sont portés par un club de sport, une association locale ou un consortium. Nous sommes très heureux d’avoir été sélectionné !
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Trois questions à Alix Chosson, secrétaire du club PanamBoyz & Girlz United

Joueuses de football
Les joueuses du PanamBoyz and Girlz United. En haut, dernière joueuse sur la droite, Alix Chosson, secrétaire du club.

Vous êtes lauréat de l’appel à projets « Paris sportives ». En quoi consiste votre projet ?

Nous allons mettre en place des ateliers de football féminin pour une cinquantaine de jeunes filles de 6 à 14 ans sur le terrain d’éducation physique Luquet (20e) situé au-dessus du parc de Belleville. Le projet a été créé en partenariat avec le centre socio-culturel Archipelia. Les séances devraient avoir lieu à partir d’avril prochain, le samedi après-midi, et les activités seront encadrées par des bénévoles de notre club. Nous espérons aussi organiser une grande fête du football en juin prochain, ouverte aux filles et aux garçons, en présence d’Inès Jaurena, notre marraine, joueuse professionnelle aux Girondins de Bordeaux, qui a fondé la section féminine de notre club.

Quels sont vos constats sur la pratique féminine du football ?

Nous avons constaté que de nombreuses jeunes filles arrêtaient le sport vers l’âge de 11 ans et que la pratique sportive était essentiellement masculine sur les « city stades ». Pourtant, il y a une forte demande d’activités sportives de la part des jeunes filles. Certaines craignent de « ne pas être au niveau ». De manière inconsciente, elles ont intégré qu’elles ne pouvaient pas jouer au football, alors que c’est un sport universel qui a l’avantage de rassembler de nombreuses personnes.

Que peuvent apporter ces ateliers de football aux jeunes filles concernées ?

Avec ces ateliers, nous souhaitons leur montrer qu’elles peuvent aussi accéder aux terrains de sport et rééquilibrer la pratique sur les terrains de sport. Puis, sur le long terme, nous voulons qu’une réelle mixité se mette en place sur les terrains.

Plus d’infos ici

https://www.paris.fr/pages/decouvrez-les-laureats-de-l-appel-a-projets-paris-sportives-11382

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Tribune contre la violence

Par | Football et diversité | Aucun commentaire

En ce 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, nous sommes heureux de nous mobiliser aux côtés de la LFP et de Solidarité Femmes, pour lancer LA TRIBUNE CONTRE LA VIOLENCE et aider toutes celles qui luttent au quotidien contre les violences conjugales.

Capture d’écran 2020-11-13 à 16.06.38Le contexte sanitaire actuel oblige les stades de Ligue 1 Uber Eats et Ligue 2 BKT à rester silencieux depuis le début de saison. Dans ce contexte si particulier, le football professionnel, avec lequel nous travaillons depuis plusieurs années autour de la lutte contre les discriminations en général, a souhaité faire entendre la voix des femmes sur le sujet des violences conjugales à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Nous nous sommes associés à ce projet fédérateur.

En 2019, 142 310 personnes ont été victimes de violences conjugales, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, un chiffre en hausse de 16 % sur un an. Environ 126 000 victimes de ces violences par leur partenaire sont des femmes.

Le contexte sanitaire et le confinement sont d’ailleurs considérés comme des facteurs aggravants pour les femmes victimes de violences conjugales et leurs enfants lorsqu’ils sont confinés avec leurs agresseurs. Il est donc important et urgent d’agir afin de faire connaître le numéro d’écoute 3919 au plus grand nombre.

LA TRIBUNE CONTRE LA VIOLENCE

En cette journée du 25 novembre, c’est donc un appel lancé à ceux qui peuvent jouer un rôle déterminant : appeler le 3919 au moindre doute, à la moindre violence, témoin ou victime.

Enregistré en studio et via une application de visioconférence, ce clip a permis de mobiliser le plus de personnes possibles tout en respectant les protocoles sanitaires. Plus de 30 femmes ont ainsi donné leur voix à ce projet : parmi elles, Maud et Alix, membres du club.  Merci à chacune d’entre elles et à tous nos partenaires pour leur mobilisation :

– L’association Solidarité Femmes ;

Les joueuses professionnelles et le staff de l’Olympique Lyonnais (Amandine Henry, Amel Majri, Camille Abily, Sarah Bouhaddi, Selma Bacha, Wendie Renard), les joueuses professionnelles de l’AJ Auxerre (Manon Couvreur, Talya Gace, Mélissa Lucas), du FC Metz (Candice Gherbi et Célia Rigaud), du Toulouse FC (Marie Cimati) et du RC Strasbourg Alsace (Chloé Rochet) ; ainsi que les équipes administratives du FC Chambly Oise et de l’USL Dunkerque ;

– Les diffuseurs de Ligue 1 Uber Eats et de Ligue 2 BKT, avec notamment Vanessa Le Moigne de beIN SPORTS, Marina Lorenzo de Téléfoot La Chaîne et Marie Portolano de CANAL+ ;

– Les joueuses des PanamBoyz&Girlz United, SOS Homophobie et Le Refuge.

Le chant de #LATRIBUNECONTRELAVIOLENCE

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Lutte contre l’homophobie : fiers de nos actions cette saison !

Par | Football et diversité, Lacets arc-en-ciel | Aucun commentaire

Marquée par la pandémie du COVID-19, la saison 2019/2020 a, malgré tout, montré l’engagement des PanamBoyz & Girlz à œuvrer, au côté des clubs professionnels et de ses partenaires associatifs, à un football plus inclusif et ouvert à la diversité.

Nous sommes très fiers du travail accompli cette saison encore avec la Ligue de Football Professionnel, SOS homophobie, Foot Ensemble, Licra, Dilcrah ou encore la FSGL pour lutter contre les discriminations et notamment l’homophobie dans le foot.

IMG_20191117_215140Tout était parti sur les chapeaux de roue à la reprise, avec de nombreuses interruptions de matches pour chants homophobes. Mais le reste de la saison, avant son interruption, s’est déroulée plus calmement, avec de nombreuses avancées à la clef, détaillées dans la photo ci dessous, comme la fiche de signalement accessible à tous. De notre côté, on se souvient particulièrement de notre déplacement mémorable à Marseille, à la rencontre des supporters de l’OM, des ateliers de sensibilisation réalisés dans les Ardennes, autour d’un match du Variétés Club de France, de notre intervention devant les responsables RSE des l’ensemble des clubs professionnels français, ou encore du tournage du court métrage Gardien 2 qui sera diffusé à la rentrée… des actions très concrètes qui vont bien au delà des nombreuses prises de parole qui ont été les nôtres dans les médias.

Les réunions mensuelles que nous tenons au siège de la LFP avec nos partenaires nous aussi ont permis de coordonner nos actions et de faire avancer notre cause principale, à savoir la lutte contre l’homophobie dans le football, grâce à plusieurs leviers, pédagogiques et/ou répressifs.

Nous avons certes un regret : on vous avait préparé une action ÉNORME contre l’homophobie pour le 17 mai, à la fois en Ligue 1 et en Ligue 2, mais le Covid en a décidé autrement 😞

Pas de panique, on remettra ça l’an prochain, évidemment ! On avance, mais il reste encore un long chemin à parcourir.

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Lutte contre l’homophobie : rencontre avec les supporters de l’OM

Par | Football et diversité | Aucun commentaire

La lutte contre l’homophobie passe par des actions concrètes : nous y prenons toute notre part !

Samedi 30 novembre, l’Olympique de Marseille a organisé un tournoi de football à l’OM Campus avec des associations de supporters et des associations de lutte contre les discriminations. Nous étions donc à Marseille, avec notre tenue parisienne, pour rencontrer les supporters de l’OM et faire tomber les préjugés. La veille, nous étions au Vélodrome pour assister à la rencontre OM – Brest tout en étant très attentifs aux chants proférés et banderoles déployées.

Le samedi, dix équipes se sont affrontées dans le cadre de cette première pour un tel événement réunissant les associations de lutte contre les discriminations, la LICRA, Foot Ensemble, SOS Homophobie, MUST (Marseille United Sport pour Tous) et donc nous, les PanamBoyz & Girlz United ; les associations de supporters du club de l’Olympique de Marseille comme les Dodgers, les Fanatics, les amis de l’OM, les MTP ou encore l’HandiFan Club mais également les salariés de l’OM et les stadiers.

Tout au long de la journée se sont enchaînés match de football et échanges sur et hors du terrain dans une ambiance très conviviale et chaleureux. Y aller en tant qu’équipe parisienne LGBT, il fallait oser… nous l’avons fait !

Après la phases de poules, puis les phases finales, ce sont les Fanatics qui sont sortis vainqueurs du tournoi. Bravo à eux. Pour notre part, nous avons terminé 8eme, mais l’essentiel n’était évidemment pas le sportif !

Les Panamboyz & Girlz United saluent cette superbe initiative de l’OM et remercie les autres associations – LICRA, SOS Homophobie, Foot Ensemble – elles aussi présentes sur cet évènement qui en appelle d’autres, ailleurs en Ligue 1 et 2.

Cette action est l’une des nombreuses mises en place en 2019/2020 grâce à notre partenariat avec la LFP (cf ci dessous). Rapport complet ici https://www.lfp.fr/-/media/Project/LFP/LFP/Documents/jouons-la-collectif/2019-2020/JLC-2020.pdf?la=fr-FR&hash=591921302C89C2AB78C89A41A1B7D3A0Capture d’écran 2020-07-16 à 12.26.45

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Les Boyz dans les Ardennes pour sensibiliser les plus jeunes

Par | Football et diversité | Aucun commentaire

À l’appel de l’association Foot Ensemble, partenaire des Panamboyz & Girlz United auprès de la LFP, jeunes footballeurs ardennais, stars du football, représentants des supporters et associations se sont réunis le dimanche 17 novembre pour combattre ensemble les discriminations. Nous y étions, évidemment, avec un objectif : rencontrer les jeunes footballeurs  et faire tomber les préjugés.

75456694_2614363795317922_5017984027638890496_nUn grand bravo à l’association Foot Ensemble, et à son président Yoann Lemaire, organisateur de ce bel évènement. En plus des échanges, nombreux et riches avec les plus jeunes, que nous avons menés aux côtés de  de nos partenaires habituels ( SOS Homophobie, LICRA…) pour sensibiliser sur le thème de la lutte contre l’homophobie et les discriminations, en présence de Nathalie Boy de la Tour, Présidente de la LFP et marraine de l’événement, de Madame la Ministre des Sports, Roxana Maracineanu, nous avons pu assister à un match de gala du Variétés Club de France, avec notamment Christian Karembeu, Alain Giresse ou encore Laure Boulleau, contre les anciennes gloires de Charleville et de Sedan, au bénéfice de Foot Ensemble.

Une centaine de jeunes footballeurs ardennais a pu participer au cœur de la fan zone de l’événement à des ateliers de sensibilisation, échanger avec nous et les associations de lutte contre les discriminations ou les représentants des supporters, s’essayer au serious game développé par Foot Ensemble, etc… Un superbe moment !

Cette action est l’une des nombreuses mises en place en 2019/2020 grâce à notre partenariat avec la LFP (cf ci dessous). Rapport complet ici https://www.lfp.fr/-/media/Project/LFP/LFP/Documents/jouons-la-collectif/2019-2020/JLC-2020.pdf?la=fr-FR&hash=591921302C89C2AB78C89A41A1B7D3A0Capture d’écran 2020-07-16 à 12.26.45

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Homophobie dans les stades : place au dialogue !

Par | Football et diversité | Aucun commentaire

Interruptions de matchs, fermetures de tribune, banderoles provocatrices… La question de l’homophobie dans les stades est sur le devant de la scène depuis la reprise de la Ligue 1 et de la Ligue 2, dans un contexte de conflit entre ultras et autorités. Dernier épisode en date, l’interruption du match Metz-PSG par l’arbitre vendredi soir, a de nouveau provoqué de nombreuses réactions. De notre côté, nous multiplions les interventions médiatiques pour appeler au dialogue, plus que jamais nécessaires.

Nous rencontrerons ce jeudi les supporters pour dialoguer et leur faire passer plusieurs messages :
1. que nous ne sommes pas leurs ennemis
2. que les mots ont un sens et peuvent blesser
3. que l’homophobie ordinaire mène à une homophobie plus virulente
4. que nous ne sommes pas responsables des autres différents en cours entre eux et les instances.
5. que nous avons tout à gagner à nous entendre
6. que l’on peut chanter, vibrer, encourager … sans discriminer
7. que nous sommes nous aussi des footeux, des supporters : les LGBT ont toute leur place, à la fois sur la pelouse et dans les tribunes

Depuis plusieurs années, nous nous battons pour mettre fin au tabou de l’homosexualité dans le football. C’est à ce titre que nous convaincu la LFP de lancer en 2014 puis en 2016 les opérations autour des lacets arc en ciel. Nous avons également participé à l’élaboration de l’opération lancée en mai dernier avec les brassards arc en ciel. C’est à cette occasion que nous avons convaincu la Ligue d’appliquer enfin leur règlement et de sanctionner les chants / banderoles homophobes. Nous avions déjà prévu à cette date d’organiser des rencontres avec les supporters et leurs représentants. Le calendrier s’est singulièrement accéléré cet été. Avec ces interruptions de matches, la politique de l’autruche ou de la chaise vide n’est plus possible, et c’est une très bonne chose. Retrouvons nous désormais tous autour d’une table !

Retrouvez ici l’intervention de notre président, sur Franceinfo, canal 27, le 29 août, à 21h.

Retrouvez ici l’intervention de notre président, sur Franceinfo, radio, le 29 août, à 6h20.

A lire également, un entretien dans Libération : https://www.liberation.fr/sports/2019/08/30/on-peut-tous-sortir-gagnants-de-l-eradication-de-l-homophobie-dans-les-stades_1748293

 

 

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Hors-jeu à l’homophobie dans le foot pro !

Par | Football et diversité, Lacets arc-en-ciel | Aucun commentaire

A l’occasion de la 37e journée de Ligue 1 et la 38e journée de Ligue 2, la Ligue de Football Professionnel (LFP) et ses 40 clubs pro s’associent à SOS homophobie, Foot ensemble, les PanamBoyz & Girlz United et la DILCRAH pour lutter contre l’homophobie dans les stades.

Nous sommes très heureux d’être acteur de cette opération inédite par son ampleur. Cette opération va plus loin que ce que nous avions pu faire en 2014 et 2016, déjà avec la LFP, et déjà en Ligue 1 et Ligue 2. A l’époque, les joueurs avaient été invités à porter des lacets arc en ciel. Cette fois, les capitaines porteront des brassards arc en ciel, bien plus visibles. Mais l’opération ne s’arrête pas là. Clip de sensibilisation, actions de prévention et sanctions sont également au programme, avec un slogan sans ambiguïté : « A l’intérieur comme à l’extérieur des stades, l’homophobie détruit. Homos comme hétéros, on porte tous les même maillot ».

Cette opération est le fruit d’un travail collectif mené depuis la fin 2018 par la LFP, SOS Homophobie, Foot Ensemble, la DILCRAH , Olivier Rouyer et notre club. L’objectif est de renforcer le travail de prévention et sensibilisation auprès de l’ensemble de la communauté du football (joueurs, supporters, etc.). Ce groupe de travail a défini un plan d’actions complet pour combattre l’homophobie dans les stades :

    • Sensibilisation des spectateurs et du grand public aux impacts de l’homophobie ordinaire avec la mise en place d’une journée dédiée, les 17 et 18 mai 2019

 

  • Renforcement de la sensibilisation des jeunes joueurs de football en centre de formation aux différentes formes d’homophobie

 

 

  • Mise en place de formation dédiée pour les référents supporters

 

 

  • Mise en place de process permettant la remontée et le traitement judiciaire des actes homophobes qui se déroulent dans les stades

 

 

Bertrand Lambert, président du club : « Dans le foot, l’homosexualité demeure un vrai tabou. Et l’homophobie un fléau. Cette opération, forte et sans ambiguïté, alliant à la fois prévention et sanction, a pour objectif de mettre un terme à la haine ordinaire envers la communauté gay, bi ou trans, qui compte parmi elle de nombreux joueurs et supporteurs. Mettre l’homophobie hors-jeu, c’est promouvoir la diversité dans son ensemble. Il est temps que le football devienne un sport 100% inclusif, à l’image de notre club, où chacun vient avec son histoire, son parcours, sans avoir rien à cacher. Tout le monde peut y assumer sa différence, en toute sérénité. Espérons qu’il en soit bientôt de même dans tous les stades et clubs de France. » linkedin Dans le détail, les actions sont les suivantes : 1. Sensibilisation des spectateurs et du grand public à l’homophobie ordinaire Capture d’écran 2019-05-12 à 23.52.06Pour symboliser cet engagement, la 37e journée de Ligue 1 et la 38e journée de Ligue 2 seront dédiées à la lutte contre l’homophobie. A cette occasion, capitaines, coachs, délégués de matchs et arbitres seront invités à porter un brassard aux couleurs de l’arc-en-ciel, la LFP et certains clubs mettront leur logo et sites internet aux couleurs de l’arc-en-ciel. Un clip sera diffusé sur les écrans géants et les réseaux sociaux avec le slogan « Homo comme hétéro, on porte tous le même maillot. » 2. Renforcement de la sensibilisation à la lutte contre l’homophobie des jeunes joueurs de football en centre de formation Depuis 2015, le Fondaction du Football, soutenu entre autres par la LFP, propose au travers de son programme Open Football Club des ateliers de sensibilisation à la lutte contre l’homophobie animés par SOS homophobie. Cet atelier a pour objectifs de :

  • Sensibiliser les joueurs aux différentes formes d’homophobie en France

 

  • Déconstruire les clichés autour de l’orientation sexuelle

 

 

  • Sensibiliser au poids de l’insulte homophobe

 

 

  • Développer les bonnes pratiques s’appuyant sur le respect et la solidarité

 

 

  • Lutter contre les stéréotypes de genre et le sexisme

 

Près d’une vingtaine de clubs ont déjà eu l’occasion de mettre en œuvre cet atelier, notamment Montpellier, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Lyon, Clermont-Ferrand, Dijon, Auxerre, Châteauroux, Sochaux-Montbéliard, Reims, Caen, Guingamp, Lorient, Lens et les trois clubs parisiens. Nous-mêmes, nous sommes déjà allés à la rencontre des U17 de l’OL et de l’OM, une expérience riche en enseignements. L’activation de cet atelier va être renforcée dans les mois qui viennent grâce au renfort de l’association Foot Ensemble. Cette dernière vient de publier deux livrets pédagogiques de sensibilisation à l’homophobie dans le football. Le premier à destination des joueurs et le deuxième pour les entraineurs et dirigeants. Envoyés à l’ensemble des centres de formations des clubs de football professionnel, ils permettront de renforcer l’information et la sensibilisation des jeunes joueurs et des personnes qui les encadrent. Par ailleurs, le documentaire « Footballeur et homo, au cœur du tabou », que notre club a financé en partie et soutient depuis le premier jour, sera mis à disposition de tous les clubs de football professionnel et de leur centre de formation. Réalisé par Michel Royer et produit par Gael Leiblang d’Eléphant Doc, ce documentaire de Yoann Lemaire, Président de Foot Ensemble, sera diffusé pour la première fois sur France 2 le 14 mai à 23h30. 3. Mise en place de formation dédiée pour les référents supporters La lutte contre l’homophobie passe par une prise de conscience de certains supporters. Des chants ou des mots entendus en tribunes constituent des insultes homophobes qui peuvent blesser les personnes concernées et qui sont donc interdites par la loi. Dans ce contexte, la LFP proposera des sessions de formation à la lutte contre toutes formes de discrimination aux référents supporters des clubs de football professionnel dans le cadre d’un séminaire programmé lors de la première partie de la saison prochaine. Dans le même temps, SOS Homophobie, Foot Ensemble, la DILCRAH et notre club proposeront aux clubs des ateliers de sensibilisation à destination des supporters. 4. Mise en place d’une procédure permettant la remontée et le traitement judiciaire des actes homophobes dans les stades En lien direct avec la convention signée par la LFP avec la LICRA le 25 mars 2019, ce quatrième axe de travail vise à mettre en place les procédures nécessaires pour permettre au football professionnel de réagir de manière adéquate et mesurée lors de tout acte homophobe qui se déroulera dans les stades. Ainsi une fiche de signalement sera mise en place dès la saison prochaine pour permettre à tout spectateur de rapporter un acte ou des insultes discriminantes. La LICRA, aux côtés de SOS Homophobie, avec le soutien de la LFP, pourra alors prendre les mesures judiciaires adéquates. Par ailleurs, afin d’aider les délégués de match dans leur mission de signalement, un travail va être lancé fin mai avec l’ensemble de nos associations partenaire sur ce sujet pour définir ce qu’est une insulte homophobe aux yeux de la justice, et ainsi permettre son traitement par la commission de discipline.

Nous vous donnons donc tous rendez-vous le week-end prochain dans tous les stades de France pour porter haut les couleurs de la diversité et mettre hors-jeu l’homophobie !

carton rouge

Communiqué : l’homophobie, c’est la haine de l’autre et ça n’a rien de « folklorique »

Par | Football et diversité | Aucun commentaire

Depuis plusieurs mois, nous travaillons de concert avec d’autres associations reconnues, Foot Ensemble et SOS Homophobie, pour mettre au point, au sein du football professionnel, une opération d’ampleur inédite, prévue le 17 mai prochain, avec un message fort et direct, des actions concrètes et des gestes sans ambiguïté, dans la droite ligne des actions déjà menées en 2014 et 2016, avec l’objectif de mettre définitivement hors-jeu l’homophobie dans les stades de Ligue 1 et Ligue 2.

Comme tout le monde peut le constater, les chants homophobes fleurissent dans les tribunes aussi régulièrement qu’il y a un match et ce n’est pas acceptable. Les « enculés », « PD » et autres insultes homophobes n’ont pas leur place dans les stades. Nous n’avons d’ailleurs pas attendus le PSG-OM du 17 mars dernier pour réaliser l’ampleur du problème. Ce jour-là, la ministre des sports, Roxana Maracineanu se trouvait au Parc des Princes et fut ulcérée par les chants à caractère homophobe lancés par certains supporters du club de la capitale.

Ce travail, de fond, est évidemment menée en partenariat avec la LFP, organisatrice des compétitions. Et c’est peu dire que nous avons été profondément heurtés par les mots employés par sa présidente, Nathalie Du Boy de la Tour, lors d’une récente interview.

«Pour les supporters, les chants homophobes font partie du folklore», a estimé la présidente de la LFP dans un entretien donné au Parisien.

Le folklore, c’est la fête et vu ce qui se passe et se chante dans certaines tribunes de Ligue 1 & 2, on en est très, très loin. L’homophobie tue, ne l’oublions pas, et ces chants doivent être bannis des stades. Oui, la prévention est nécessaire, c’est une évidence, mais la sanction l’est tout autant, sinon comment faire évoluer les comportements ? Les propos homophobes sont légalement répréhensibles partout en France, mais ils ne le seraient pas dans un stade de foot ? Sur-réaliste !

Sachez que nous travaillons d’arrache pied avec nos partenaires pour faire évoluer la LFP sur cette question essentielle. Comme vous tous, nous avons été choqués par les mots employés dans le Parisien et nous l’avons fait savoir aux principaux intéressés. L’homophobie ne doit jamais, jamais être banalisée. Et il temps de prendre ce problème à bras le corps dans le foot pro. Nous y travaillons avec acharnement.

Les PanamBoyz & Girlz United